Le ciel commence dans le béton.

LE PROJET BLEU BETON

Bleu Béton est une série de courts-métrages et un projet artistique total, ancré dans la ville de Nice et ses quartiers populaires. Une oeuvre collective, humaine et poétique, qui cherche à créer des récits alternatifs à ceux que l’on plaque trop souvent sur ces territoires Bleu Béton est né de l’envie de filmer autrement les quartiers populaires de Nice. Non pas en les survolant, mais en y plongeant, de l’intérieur. Ce projet repose sur une idée simple : filmer l’humain, dans ce qu’il a de plus vulnérable, de plus digne, de plus vivant. En croisant les regards, les formes et les voix. Il ne s’agit ni de documentaires, ni de récits misérabilistes; mais d’objets sensibles, où la fiction, la réalité, la poésie et le regard se mêlent.

LE CONCEPT CINEMATOGRAPHIQUE

Bleu Béton rassemble cinq courts-métrages de moins de 10 minutes , réalisés chacun par un·e cinéaste différent·e, dans cinq quartiers populaires de Nice : Les Moulins, Las Planas, Trachel, Roquebillière et l’Ariane. Chacun de ces lieux a sa propre histoire, son énergie, son architecture, ses tensions et ses beautés. Chaque film sera une proposition singulière, libre dans sa forme et son ton, portée par le regard d’un·e auteur·rice qui vient poser la caméra là où elle va rarement.
Ce qui relie ces cinq visions, c’est une volonté commune : raconter l’humain autrement. Non pas à travers le prisme du cliché, mais en allant chercher la fragilité, la dignité, la complexité de ces territoires souvent stigmatisés. Bleu Béton ne cherche pas à expliquer, ni à dénoncer, mais à faire sentir. À produire de la nuance, de l’émotion, de la mémoire, et à transformer les regards.

LA DÉMARCHE ARTISTIQUE PLURIDISCIPLINAIRE

Bleu Béton dépasse le cadre du cinéma. C’est une oeuvre pluridisciplinaire, conçue comme un espace de création partagé entre différents langages : images, sons, mots, matières. Chaque forme d’expression vient prolonger la démarche des films et participer à raconter les quartiers autrement. Autour des courts-métrages, le projet s’accompagne d’une mixtape d’artistes niçois, de créations graphiques et visuelles, d’une série photographique de terrain, de textes poétiques. Ces éléments ne sont pas périphériques : ils participent activement à l’identité de Bleu Béton. Ils seront diffusés, exposés, partagés, dans l’espace public comme dans des lieux de culture.
Le projet cherche aussi à mettre en lumière la richesse artistique issue des quartiers, à soutenir des créateurs et créatrices qui connaissent le terrain, qui le vivent, qui le racontent autrement. Bleu Béton devient alors un outil de transmission et de circulation des regards, un terrain de création collective.
À travers cette approche ouverte, sensible et transversale, le projet cherche à défaire les frontières symboliques qui séparent encore trop souvent les centres des périphéries, le visible de l’invisible, les artistes reconnus de ceux qu’on ne voit pas. Promouvoir ces formes, c’est aussi élargir le cadre, bousculer les récits dominants, et offrir d’autres manières d’habiter la ville.

UNE MÉTHODE ANCRÉE DANS LE RÉEL

Bleu Béton repose sur une démarche locale forte. Les films ne se contentent pas de montrer les quartiers : ils sont pensés, écrits et tournés avec les quartiers. Chaque court-métrage est réalisé en collaboration avec des habitant·es, des jeunes, des associations locales et les services de médiation présents sur le terrain. Les castings sont locaux. Les visages que l’on voit à l’écran sont ceux qu vivent ces lieux, avec leurs histoires, leurs gestes, leurs manières d’habiter l’espace. Les tournages se construisent en lien avec le terrain. L’équipe prend le temps de rencontrer les habitant·es, d’échanger avec les associations, de repérer les lieux avec attention. L’objectif est de créer une relation de confiance, et de faire en
sorte que chaque film naisse du contexte dans lequel il s’inscrit. Cette manière de faire du cinéma crée une dynamique qui dépasse le tournage lui-même. Elle renforce le lien entre création et territoire, donne aux habitant·es un rôle actif dans le récit, et ouvre la possibilité de faire du cinéma un outil d’appartenance, de valorisation, de mémoire.

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